Dans le cadre du projet Ma bibliothèque est vaccinée, une bonne pratique serait la création d'une liste noire de maisons d'édition et d'auteurs favorisant l'hésitation vaccinale (blacklisting) basées sur la liste des documents mis à l'index.
Avertissement : je ne suis pas avocat en exercice, ni conseiller en loi, donc l'information présentée ne constitue ni un avis juridique, ni une opinion juridique, ni une information juridique.
Une liste noire permet :
Idéalement, il faudrait évaluer chaque document dans le détail et dans son contenu exact. Mais dans la pratique :
Une autre bonne pratique serait le partage de cette liste noire de manière publique ou semi-publique (dans un réseau fermé) pour que d'autres bibliothèques bénéficient des évaluations faites par d'autres. Une question se pose alors : quels sont les risques de poursuites judiciaires pour la personne qui diffuse une liste noire de maisons d'édition et d'auteurs en accès libre ?
Dans une société numérique, je pense important que les responsables de la diffusion de l'information rendent transparentes leurs règles de sélection. Pour cela, il faudrait que l'on ne puisse pas attaquer en diffamation une diffusion publique de liste noire.
Ses successeurs ont continué son travail de manière ouverte et libre. Sa forme est une liste non-expliquée et non-commentée.
Il existe une base de données payante remplissant les mêmes fonctions (Cabell). Sa forme est une base de données.
Sa forme est une liste d'éléments expliqués (raisons générales d'exclusion et données numériques) et non commenté.
Sa forme est une base de données d'éléments expliqués et commentés.
Une liste noire est un outil d'un algorithme. Si les bibliothèques peuvent diffuser leurs listes noires avec leurs politiques de développement, cela peut montrer que :
Avertissement : je ne suis pas avocat en exercice, ni conseiller en loi, donc l'information présentée ne constitue ni un avis juridique, ni une opinion juridique, ni une information juridique.
Pourquoi une liste noire ?
Une liste noire permet :
- de sauver du temps et de l'énergie dans l'évaluation ;
- et de capitaliser sur les évaluations passées ;
- aide à la prévention pour les futurs acquisitions.
Raccourci heuristique
Une liste noire permet de faire un raccourci de jugement (heuristique) basé sur des arguments d'autorité et renforcé par des évaluations passées. Dans la pratique, vous aller remarquer que des noms d'auteurs et des noms de maisons d'édition promouvant l'hésitation vaccinale reviennent souvent et régulièrement. C'est normal. À ma connaissance, je ne connais pas d'auteur ou de maison d'édition ayant changé d'avis sur la vaccination dans un sens ou dans l'autre.Idéalement, il faudrait évaluer chaque document dans le détail et dans son contenu exact. Mais dans la pratique :
- Cela demande beaucoup de temps, d'expertise et de motivation ;
- Vous allez vous rendre compte que tel auteur/maison d'édition vous renseigne déjà sur le contenu.
Quels risques ?
Une autre bonne pratique serait le partage de cette liste noire de manière publique ou semi-publique (dans un réseau fermé) pour que d'autres bibliothèques bénéficient des évaluations faites par d'autres. Une question se pose alors : quels sont les risques de poursuites judiciaires pour la personne qui diffuse une liste noire de maisons d'édition et d'auteurs en accès libre ?
Dans une société numérique, je pense important que les responsables de la diffusion de l'information rendent transparentes leurs règles de sélection. Pour cela, il faudrait que l'on ne puisse pas attaquer en diffamation une diffusion publique de liste noire.
Quelques listes noires publiques
Beall
En 2008, Jeffrey Beall, bibliothécaire à l'Université du Colorado, a publié une liste noire d'éditeurs et de revues universitaires prédatrices. Des maisons d'édition l'ont menacé de poursuites pour diffamation et il a fermé son blogue en 2017.Ses successeurs ont continué son travail de manière ouverte et libre. Sa forme est une liste non-expliquée et non-commentée.
Il existe une base de données payante remplissant les mêmes fonctions (Cabell). Sa forme est une base de données.
InCites/JCR/WoS
La société Clarivate qui édite la base de données InCites Journal Citation Reports publie régulièrement la liste des revues qu'elle a temporairement exclue, les raisons précises d'exclusion ainsi que les règles d'exclusion.Sa forme est une liste d'éléments expliqués (raisons générales d'exclusion et données numériques) et non commenté.
RetractionWatch
La seule institution qui recense les rétractions d'articles scientifiques est RetractionWatch. Pendant longtemps, elle publiait les rétractions sur son blogue. Elle diffuse désormais une base de données The Retraction Watch Database. Un partenariat avec Zotero permet aussi de repérer les rétractions dans les bases bibliographiques des utilisateurs du logiciel.Sa forme est une base de données d'éléments expliqués et commentés.
Algorithme de service publique
Une liste noire est un outil d'un algorithme. Si les bibliothèques peuvent diffuser leurs listes noires avec leurs politiques de développement, cela peut montrer que :
- leurs algorithmes de service public sont transparents ;
- elles sont responsables et imputables ;
- elles sont des lieux d'échange car ce sont des échanges qui se font avec des règles ;
- elles affirment une souveraineté sur les collections et les documents diffusés ;
- elles veulent se porter garante de la meilleure vérité possible en respectant les procédures établissant cette vérité.
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